Le grand bug de l'an 2000

Le bug de l'an 2000 a été source de beaucoup d’inquiétudes à cause de problèmes de conception des ordinateurs de l’époque et donc de programmation.



Ce bug provient des dates, qui, sur la plupart des systèmes informatiques étaient codées sur deux chiffres,
par exemple le 23 janvier 1981 était compris par l’ordinateur comme 23/01/81.
Si on suit cette logique l’an 2000 aurait été compris comme l’an 1900…



Ce problème est à l’origine causé par la mémoire des ordinateurs qui,
en 1960 était enregistrée sur des cartes perforées.
Pour économiser de la place les programmeurs ont donc décidé de coder la date sur 2 bits.



carte-perforée.png



De plus, cela aurait posé un problème pour les éléments se servant de l'heure et de la date du système,
pour connaître une durée en faisant une soustraction ou encore des logiciels opérant des tâches automatiques suivant les jours de la semaine
(le 1er janvier 1900 était un lundi, alors que le 1er janvier 2000 était un samedi).



Pour éviter le bug de l’an 2000, une solution simple et rapide à mettre en place avait été trouvée et nommée le « windowing », ou fenêtrage.
Cette solution consistait alors à traiter les dates de 00 à 20 (2000 à 2020), afin d’éviter de voir les systèmes retourner en 1900.
Comme l’indique New Scientist, 80% des ordinateurs avaient été modifiés de cette façon pour faire face au bug en 1999.
Cette solution n’est en fait qu’un report du bug et donc ne résout pas le problème à 100%, mais elle décale simplement à plus tard le bug.
Notamment en l’an 2020, puisque les programmeurs auraient choisi 1920-2020 comme fenêtre standard,
afin d’inclure le point médian de l’heure Unix, qui démarre le 01/01/1970 (nouveau système de date en informatique).

Mais 2020 n’a pas vraiment été un problème.
En effet, nos systèmes informatiques ont beaucoup évolué et un bug de cette envergure a maintenant peu de chances de se produire.



Au 1er janvier 2000, une partie de la population voyait en ce bug un certain chaos tel que des frappes de missiles accidentels ou encore des crashs d’avions…
Heureusement, toutes ces choses-là ne se produiront pas seulement quelques événements solitaires et sans grande gravité.



Mais si tout cela ne s’est pas produit, le danger était-il réel ?
Il faut croire, puisque les États-Unis ont dépensé pas loin de 80 milliards de dollars pour combattre le bug,
à hauteur de 7 milliards de la part du gouvernement fédéral, le reste venant des fabricants d’ordinateurs et de télécommunications.
Le prix global des préparatifs pour l’an 2000 est estimé entre 200 et 300 milliards d'euros.



Que s'est-il vraiment passé le 1re janvier 2000 ?



Tableau de l'école centrale de Nantes le 1er janvier 2000



Autre anecdote :
un mail de l’aéroport d'Auckland en Nouvelle-Zélande qui est passé naturellement à l’an 2000 avant les autres,
a envoyé un mail à tous les aéroports du monde pour dire que le passage à l’an 2000 c’était bien passé mais son mail était lui daté de l’an 100.

Et de nos jours ?

De nos jours, nous sommes plutôt à l’abri de nouveau bug au vue de l’évolution constante des technologies.
Un bug similaire est prévu pour 2038 mais il est déjà connu.
Des solutions existent donc déjà et les parcs informatiques évolueront certainement avant cette année 2038.

Article rédigé par Thibaud Couchet.